Emporté par la foule

Série photo | 2020


À Gstaad, dans la société huppée de Suisse, j’assiste à l’événement de l’année : le tournoi de tennis Swiss Open Gstaad. Élégants de la tête aux pieds, les spectateurs sont parés de leurs plus beaux habits ; sportifs mais classieux. La plupart arborent de splendides chapeaux qui les protègent d’un soleil écrasant.

Qui sont ces gens ? Quelles sont leurs motivations ? Sont-ils là uniquement pour le tennis ? En zoomant sur cette foule apparemment homogène, je découvre qu’elle est constituée de personnalités variées, aux occupations bien différentes. En voilà une dissipée. Un autre qui rêve ! Et eux qui lèvent les yeux vers le ciel.

En plongeant dans l’image numérique jusqu’au pixel, je découvre que dans cette foule où l’ordre et la discipline semblent régner, les individus transgressent joyeusement les règles de bienséance du groupe.

Cette proximité me les rend sympathiques, attachants et humains. Loin des clichés de classe et des vernis sociaux, ils m’apparaissent alors comme de petits enfants joueurs célébrant un moment festif.

En écoutant La foule d’Edith Piaf, je joue avec eux, les rassemble dans « une folle farandole », crée des affinités imaginaires et me raconte des histoires issues de leurs improbables rencontres photographiques.